Semelle pour un F-1 old

SALANICK Jean-Pierre 10/12/2016 à 15h38

Bonjour,
Le Canon (old) F1.
Depuis 1971, j’en avais tellement envie !.. A cette époque je débutais à l’Education nationale et mon traitement de « petit prof. » ne me permettait pas de m’acheter un Canon F1 équipé…
J’ai enfin récemment acquis, pour une poignée de cerises, un boîtier Canon old F1.
Il m’a été livré avec le prisme d’origine. Le viseur est équipé du verre quadrillé. L’appareil est en parfait état de marche. Toutes les vitesses fonctionnent correctement. Le temporisateur-retardateur fait son office. La synchro flash répond. La cellule donne les mêmes paramètres d’exposition que ceux délivrés par mon Lumix G5, qui me sert de référence pout tous mes appareils argentiques.
Canon old F1 possède un assez bel aspect extérieur et n’a reçu aucun choc. Il y a quelques marques d’usure de la laque noire qui laissent apparaître de fine traces sous-jacentes de laiton.
Je fais fonctionner la cellule de ce mythique appareil avec une pile à l’oxyde d’argent SR 43 (1,55 volt) placée dans un adaptateur MR9 (équipé d’une diode). Cette source d’énergie donne une tension de fonctionnement identique à celle de la pile Mallory au mercure, aujourd’hui interdite.
Seul bémol à ce panorama idyllique – le vendeur m’avait prévenu – ce boîtier n’a pas sa semelle… Cela me contrarie beaucoup !
Qu’à cela ne tienne, j’ai décidé d’en fabriquer une.
En fait, j’en ai confectionné deux, l’une servant de prototype, l’autre améliorée, étant la version définitive.
Vous allez vous demander comment je m’y suis pris et quel matériau j’ai utilisé ?
J’ai abord dessiné un patron aussi précis que possible sur une feuille blanche. Je me suis efforcé de bien repérer les trois trous indispensables. L’un sert au bouchon métallique qui ferme le logement de la pile et maintient la semelle en place lorsqu’elle est montée sur le boîtier. L’autre permet le passage du pas de vis éventuel du pied ou de la vis du sac toujours prêt (peut-être même aussi à la vis de fixation d’un winder) et le troisième est celui qui laisse le passage au bouton de débrayage de l’armement (pour rembobiner la pellicule par exemple).
Découpe de la pièce N°1:
J’ai ensuite reporté ce patron sur une feuille de carton assez rigide et fine.
J’ai alors procédé à la découpe du modèle sur ma feuille de carton au moyen d’un cuter.
Avec ma mini perceuse, j’ai découpé les trois trous ci-dessus décrits.

Découpe de la pièce N°2
Toujours dans ma feuille de carton, j’ai découpé une bande de cinq millimètres de large sur 15,2 cm de long. Cette bande (pièce N°2) est ensuite collée sur le pourtour de la pièce N°1 et également pour maintenir les deux extrémités. Pour cet assemblage d’utilise de la colle au néoprène. Je n’ai pas essayé, mais je pense que de la colle à bois (dite colle blanche) conviendrait également.

Pièce N° 3.
Lorsque l’assemblage des pièces N°1 et N°2 est parfaitement collé, j’ajoute la pièce N°3.
Il s’agit d’une petite découpe de carton de 1mm de large sur 10mm de long que je colle à l’intérieur du rebord situé immédiatement sous l’axe d’articulation du dos. Cette pièce N°3 sert à accrocher la semelle quand on la positionne, avant de visser le bouchon de la trappe de pile.
Pour la finition, j’utilise une bombe aérosol de couleur noire et brillante.
En attendant de dénicher une semelle d’origine, mon boîtier en possède une, esthétiquement acceptable et surtout efficace contre les entrées de poussière.
Pour me consoler je constate qu’en posant mon appareil Canon old F1 sur un support quelconque, sa semelle de dépannage est beaucoup moins fragile qu’une semelle d’origine.
En conclusion, je crois savoir pour quelle raison on trouve sur le marché un nombre non négligeable de Canon old F1 non équipés de leur semelle. En effet, lorsqu’on installe l’un des moteurs prévus pour ce boîtier, la semelle doit être déposée. Les propriétaires de tels équipements, soit égaraient la semelle d’origine, soit revendait la totalité de leur matériel (boîtier + moteur) en oubliant la semelle d’origine. Le second propriétaire revendait ensuite ce matériel séparément : d’un côté le boîtier (sans sa semelle) et le moteur…
Je vais prochainement recevoir les deux viseurs que j’ai commandés : le speed finder et le vestlevel finder, ainsi que l’accessoire qui permet l’attache du flash au-dessus du prisme.
Je suis gracieusement à la disposition de celles et ceux qui souhaiteraient confectionner une semelle pour leur boîtier Canon old F1 qui en est dépourvu.
Jean-Pierre