La série Canonflex
CANONFLEX
En 1959, la firme CANON sort son premier réflex 24×36 tandis qu’il y avait déjà huit appareils réflex sur le marché.
L’objectif utilisait une monture de qualité qui se « vissait » sur le boîtier en un quart de tour, c’était la monture R; elle sera suivie, plus tard, des montures FL et FD. Il était muni d’un diaphragme automatique qui se fermait lors de la prise de vue (gros changement par rapport aux appareils télémétriques).
Le boîtier est équipé, ici, d’un objectif Super- Canomatic R 50 mm f:1,8.
L’armement se faisait via une gâchette située sur le devant de la selle. Le CANON FLEX était muni d’un prisme amovible; une loupe de visée et un viseur rapide étaient disponibles.
L’appareil pouvait être équipé d’une cellule amovible, au sélénium, qui se couplait au sélecteur de vitesse. L’ensemble était d’une qualité de construction remarquable.
Mais, de par sa conception déjà dépassée, il ne put concurrencer le NIKON F.
CANONFLEX R2000
Ce modèle, de 1960, est l’un des plus rares des CanonFlex.
Le CanonFlex initial, lancé en 1959, fut le premier reflex Canon au monde, lancé en même temps que le Nikon F, qui, lui, avait tout !
Sa carrière ne décolla donc jamais, le premier modèle s’arrêtant après cinq mois seulement.
Le R2000 prit le relais, puis le RP en 1960 et le RM en 1962. En 1964, le FX inaugura la monture FL et FD.
Ces grosses bêtes utilisaient une monture R, ressemblant beaucoup aux FL/FD, mais absolument pas compatibles !
Ne montez pas un FL sur un CanonFlex!!!
Ces boîtiers, d’une qualité de construction aujourd’hui oubliée, réunissaient quelques curiosités :
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Gachette d’armement sous la semelle,
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Viseur interchangeable (comme sur le Miranda Orion),
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Rideau textile au 1/2000 Sec.,
Une ligne d’optique était disponible :
35/2.5, 50/1.8, 50/1.2, 85/1.8, 100/2, 135/2.5, 100/3.5, 200/3.5, 300/4, 400/4.5, 600/5.6, 800/8, 1000/11 et enfin un zoom (oui à cette époque), 55-135/3.5 !
Rien que ça !
Laminé par la vague du Nikon F, ce CanonFlex est maintenant très rare et recherché.
Le plus difficile à obtenir est donc celui-ci, le R2000, tandis que le plus commun reste le dernier de la lignée, le RM, qui avait un prisme fixe (comme le RP) mais aussi une cellule au sélénium.
Ce texte a été rédigé par Nicablad que je remercie. Son blog :
http://nicablad.blogspot.fr/2013/06/les-canonflex-les-victimes-du-f.html
CANONFLEX RP
En même temps que le R2000, Canon sortit le Canonflex RP, l’obturateur reste au 1/1000 sec, le prisme n’est pas amovible et il peut être muni d’une cellule additionnelle au sélénuim. Le « P » signifie « Populaire », c’est à dire de large diffusion comme le célèbre appareil télémétrique Canon P.
CANONFLEX RM
Bien que cet appareil, apparu en 1962, appartienne à la série des CANONFLEX, il a été développé comme un modèle entièrement différent, ce fut l’appareil le plus fabriqué de la série.
S’ il utilise la même coque que les CANONFLEX précédent, le pentaprisme a été réduit très fortement, donnant au corps une forme unique. Le capot supérieur est plus haut, ce qui permet de situer élégamment le levier d’avancement du film dans une fente de ce capot.
Couplé à la molette de vitesse d’obturation se situe l’indicateur de sensibilité du film.
La mesure de l’exposition se fait via une cellule au sélénium, intégrée, qui indique l’ouverture appropriée. Après le Konica F en 1960, le Canonflex RM était le second appareil SLR du Japon à présenter une mesure de l’exposition intégrée. La cellule du RM a été basée sur le même concept que celle du Canon 7’s.
Un compteur de vues, également intégré sur le capot supérieur, a été considéré comme étant important pour prendre de bonnes photos.
Cet appareil fut le dernier des CANONFLEX (série R), CANON lança ensuite la série des « F » avec le FX et les optiques FL.
La série F
CANON FX
Le Canon FX, crée en 1964, amorce la série qui vient après les Canonflex R. Il est le premier d’une grande famille qui se terminera avec le T 90. Les optiques sont maintenant les FL avec un lien entre l’ouverture du diaphragme et l’appareil.
Le Canon FX est doté d’une cellule CDS incorporée mais extérieure et située sur le coté du capot. La cellule donne l’ouverture en fonction de la vitesse choisie, elle est commandée par un sélecteur à trois positions (OFF, ON, CHECK) situé au dos du capot de l’appareil. Les vitesses vont de la seconde à 1/1000 sec, plus la pose B. La vitesse de synchronisation X pour les flashes électroniques est le 1/55; le flash se branche, via un cordon, sur la prise situé sur le devant de l’appareil. La visée se fait au moyen d’une lentille de Fresnel avec un stigomètre en son centre, elle couvre 90 % verticalement et 93 % horizontalement. L’appareil est muni d’un système de verrouillage du miroir.
FX et FP repair guide.01
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FX et FP repair guide.02
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CANON FP
Le Canon FP, lancé en 1964, était un Canon FX sans la cellule intégrée à l’appareil pour les professionnels qui n’en souhaitaient pas.
On pouvait cependant utiliser soit une cellule libre soit une cellule additionnelle à l’appareil. Canon conçu une cellule CDS qui se montait sur le pentaprisme et était ainsi couplée aux vitesses, ce qui donnait au Canon FP les mêmes caractéristiques que le Canon FX.
Les Canon FP et FX existent aussi en version noire (black).
FX et FP repair guide.01
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FX et FP repair guide.02
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Canon PELLIX
Le Canon Pellix en 1965 est un réflex dont le miroir fixe est composé d’une surface semi transparente. La mesure de la lumière est faite diaphragme fermé. Il utilise les objectifs de la série FL. On trouvera sur le site de 35mm-compact.com une description détaillée de cet appareil.
http://35mm-compact.com/reflex/canon-pellix.htm
Manuel en français du Pellix
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Manuel en français du Pellix
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Documentation commerciale du Pellix
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Canon FT QL
Sur ce boîtier, sorti en 1966, la cellule est derrière l’objectif : on trouve enfin la mesure TTL et le QL = Quick Loading, c’est à dire le chargement rapide.
Je n’ai pas le manuel de cet appareil. J’ai écrit le texte suivant à partir du manuel proposé par Butkus moyennant un don de 3 $.
L’appareil possède une échelle de sensibilité en DIN. Le manuel de Butkus est écrit à partir d’un appareil en ASA. 100 ASA =21 DIN (pour doubler la valeur d’un film en normes DIN il faut ajouter 3; donc, un film 2 fois plus sensible affichera 24 DIN ou 200 ASA).
Prise en main :
Après avoir installé une cartouche de film et armé l’appareil :
1- Vérifier la cellule : DIN sur 21 (soulever et tourner la bague des vitesses), vitesse sur X. Interrupteur (petit levier sous la manivelle de rembobinage) poussé vers C.
L’aiguille mobile doit dépasser vers le haut le petit rond qui se trouve à droite du viseur.
2- Tourner la bague des vitesses en la soulevant pour choisir la sensibilité en DIN du film installé. Le boîtier ne gère pas le codage DX. Comme il n’y a pas non plus de fenêtre permettant de voir la pellicule installée, il y a intérêt à coller sur le dos une étiquette et y écrire le type de film installé avec la date.
3- Choisir une vitesse en fonction du sujet à photographier.
La mesure de la lumière étant à prédominance centrale, on visera le sujet principal avant de :
4- pousser le levier à main droite vers l’objectif pour fermer le diaphragme. L’aiguille doit se positionner sur le repère rond dans le viseur;
5- tourner la bague des diaphragmes de l’objectif de manière à ce que l’aiguille se superpose sur le repère rond. En fonction du résultat, augmenter ou diminuer la vitesse ou le diaphragme jusqu’à ce que l’aiguille se positionne sur le repère rond.
Bien entendu, on peut inverser le processus et commencer par choisir le diaphragme et ensuite la vitesse. Avec un peu d’habitude, en fonction du sujet, de la luminosité ambiante, le choix est vite fait.
6- Faire la mise au point.
7- Déclencher.
Canon PELLIX QL
En même temps que le FT QL, Canon sortit un modèle Pellix avec le chargement QL, cet appareil pouvait aussi être doté d’un Booster.
Manuel en anglais du Canon Pellix QL
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Canon TL
Le Canon TL , lancé en 1968, était une version simplifiée du Canon FT QL, il était conçu pour être vendu massivement sur les marchés étrangers.
La vitesse maximale était le 1/500 sec, il n’y avait pas de retardateur ni de chargement rapide QL (sauf exception), mais il conservait la mesure au travers de l’objectif (TTL) à diaphragme réel.
Canon FTb QL
Cet appareil fait l’objet d’une présentation dans le menu général « Canon avant le F-1 » car il est sortit en même temps que le F-1, la volonté de Canon était de présenter en même temps deux appareils de même génération, l’un pour les professionnels et l’autre pour les amateurs.
Les deux appareils suivants sont sortis après le F-1 mais comme il s’agit de version « cheap » d’appareils antérieurs, ils sont présentés dans cette catégorie.
Canon TX
Le Canon TX, lancé en 1975, était une version simplifiée du Canon FTb, il était conçu pour être vendu massivement sur les marchés étrangers.
La vitesse maximale était de 1/500 sec, la mesure de la lumière était centrée au lieu des 12 % partiels centrés. Le levier de verrouillage n’avait aucune fonction; il conservait la mesure de la lumière à travers l’objectif (TTL) à diaphragme ouvert.
Canon TLb
La Canon TLb, crée en 1974 (mais mis en vente au Japon à partir de 1976) était une version « bon marché » du FTb et destiné aux marchés étrangers. Ses spécifications sont similaires au Canon TX sauf pour le flash : la connexion ne pouvait se faire via le sabot mais via un cordon de connexion branché sur la prise flash située sur le devant de l’appareil.
FTb, TLb repair guide
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Dernière MAJ : dimanche 29 mars 2015. Contactez le webmaster à : marc.henry@photoclub-opti-son.be